HAPPENINGS
"Untilted", 7mn
@ Dadarama, festival Exhibitronic
"Grande salle de l'Aubette", Strasbourg
November 2016
"Der Schrei", 12mn
@ Phonon #0
"La Chaufferie", Strasbourg
January 2015
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"C'est par ou l'entrée ?"
3mn
@ PHONON #3
"La Chaufferie", Strasbourg
January 2017
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Des nouvelles de l’art dégénéré.
un besoin d’écoute
de renouvellement face à l’expression apolitique française
ou l’engagement s’est tu.
Créateur ermite mystifié par des bourgeois
qui brillent de par leur culture
monnayable et convertible
Une ovation aux politiques en école d’art
à leur direction infaillible
et souveraine
Nous on s’enmarge, on s’exhile,
s’acharne, sous prétexte de notre future clairvoyance
on s’anime sans le sou
pour des institutions
aux desseins insondables.
Savoir se rendre fructueux dans une culture figée
achève l’élégant
prospecte le beau
ou abuses du sytème
et remercions M. Boudot
pour ses envergures de politique culturelle
Enracinement, harmonie et esthétique
banissons le provocateur
brûlons le laid, l’abject
et les sorcières tant qu’on y est !
Fini le contrefait, l’ingrat et l’obscène
ou quelque autre pulsion
crevont l’instinct et le naïf dans l’oeuf
l’expressionisme
Babilles donc tes tripes
pour qu’on te garrotte avec.
Du politiquement correct, merde !
Pisse, cyprine et poils
sont difficilement glorifiables
pour un directeur d’école nationale.
Voici donc venir la barbaque.
Pores, carogne, s’enliquide et satrou, ça s’exgicle !
pour garder ton budget municipal
t’as plutôt interêt à plaire
et à marginaliser
l’art corrompu.
Et nous on est là
perdus dans la contemporanéïté platonique française
on veux chambarder
quand tout à été accompli
ça feule et ça fulmine
s’affirmer et s’expandre
On s’évertue à crier !
ça beugle et ça chahute, ça s’égosille
tout en s’enlisant
et ça tonitrue, ça torpille
et ces couards
répugnent toute forme d’expression déliquescente.
Charognes d’artistes
avec leurs revendications
dénuées de sympathie
Une entité inerte
au comportement flegmatique
une production issue de la paresse
sans technique particulière.
Intuitions analogues
à celles qui nous incitent à bouffer de la merde
avant l’âge de la raison
il nous reste quoi a faire ?
Aboutissement de l’animosité
punks, actionnistes et autres fanatiques,
forcenés trépassent
Pourtant y reste à crier !
conditionnement, respect des chartes
Les formes de creations dégénérés
s’abâtardent de leur pinacle
Culmen du protocole
s’embourbe et se carapate
La décadence s’enlise.
Régressons vers vers la prospérité !
récrudescence de l’abjection
de la gueuserie et de l’immondice
avilissement, déclin et disgrâce
du coup moi je crache et je coule
je m’étouffe et je crie
ça sillone comme ça peux
ça se contracte et ça s’expend
ça fluxue, ça déambule
et j’expulse comme je peux
parce que j’sais plus comment faire
ça fulmine, ça glaviotte et ça projette
ça jailli, s’enjaille et ça s'escampe
ça s’abouche, se prolonge
ça braille tout en étant acculé
ça sais plus comment agir
ça veux concasser
ça veux abolir
et disloquer
démenteler
tout en s'éreintant.
"Ourdir", 17mn
With Aimé Politanski, Mahé Cabel and Maurin Bonnet
@ PHONON #2,
"La Chaufferie", Strasbourg
November 2016
Various small stages and interactions between different established characters.
Broadcast of various sounds in live (piezoelectric microphone on human body and various objects, broadcast of voice on electroacoustic transducers connected to metal plates, acousmatic composition, a capella voice and screams, talk box and voice microphone using the feedback physics) on a 8 point speaker system.
Interaction between body, bodys and space .We offer an intimate vision to the viewer, which can feel like a peeper.
Le doigt, 9mn
@ MAMCS, Strasbourg
May 2017
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Un jour, un jour... Un jour, on m’as touché du doigt.
C'est de la qu'il viens ! Ce gros caillou avorté
Donc, ce jour la,
Ce doigt, il m'affleure le doigt
C’était un drôle d’appendice, recroquevillé et tout faible
cisaillé dans sa longueur d’une grande entaille.
Toute boursouflée, l'était, l'entaille.
Et donc, le doigt, a qui appartenais l'entaille
Ce doigt, c'était un auriculaire ! Ou alors un anu, un anu un anunu un annulaire peut être.
Quoiqu’il en sois, m'as touché, le doigt.
J'l'ai pas vu venir, moi, le doigt
Moi j'étais la, comme à mon habitude
dans ma chambre
a faire de la musique !
De la musique engagée
Sur les ours polaires
PARCE QU'Y FONDENT LES OURS POLAIRES
Lui l'étais la aussi
L' est arrivé par derrière le doigt !
Une extrémité de cuticule sur le bas de ma nuque !
M'as piqué le doigt. Mais l'étais a personne.
Et donc, moi, comme à mon habitude
Quotidienne l'habitude
De 5h, 35 minutes et 57 secondes
Tous les jours
Jusqu'à
21h, 22 minutes et 03 secondes
J'étais ici,
Dans ma chambre
A faire de la musique !
Sur les ours polaires
qui fondent les ours
Mais alors, ma nuque,
Ma nuque s'est mis à me démanger
Affreusement la nuque
Le bas, précisément
de ma nuque
à la jointure de mon dos.
Alors moi, moi, contrairement à mon habitude,
Je stoppe LA MUSIQUE !
Pour me gratouiller le bas de la nuque !
Ainsi, comme ça !
Mais la je l'ai sentie !
L'entaille !
BEANTE, l'étais, L'ENTAILLE !
D’environ 57mm de long l'entaille
s’étend la balafre
S'affale la brèche
dans le haut mon dos.
Alors moi je croyais
J'ai pensé !
Que ça n’étais qu’un quiproquo
Une incompréhension quelconque
Une incohérence
Involontaire
Mais elle s’est étendue la plaie !
S'allonge la plaie, s'enlarge l'entaille, s’empue la gerçure.
Ca suinte la crevasse
Ca déborde l'incision
Et moi, dépourvue de cataplasme
Je creuse ma chair moi
J'arrache les croutes,
Du bout de mes doigts
Je creuse le sillon
Qui coule de plus belle le sillon !
Alors moi j'étais malade moi
Ca me pétrit, la plaie,
s'étend dans mon dos
Pèse sur mon échine.
Mais je continue de creuser !
​
Ce jour la donc
Comme à mon habitude
Mon habitude changeant graduellement
De 5h, 35 minutes et 57 secondes
Tous les jours
Comme d'habitude
Jusqu'à
21h, 22 minutes et 03 secondes
Comme d'habitude...
Je restait dans ce coin de ma chambre
Sans pouvoir atteindre,
Contrairement à mon habitude,
Sans bouger
A penser aux ours polaires
Qui fondent
Et a moi
Moi que j'suis la
Et que j'peux pas les aider
les ours
Sans pouvoir atteindre
Mon micro
pour faire de la musique
Engagée
Pour pas qu'y fondent
Les ours polaires
Et donc ce jour la,
il en est sorti
de mon échine
Ce poids
C'était abrupt
Inattendu
Et douloureux
Alors moi
Moi soulagée
Emplie de joie
que cet accablement
Cette charge
Ai enfin eu la volonté
De sortir de mon dos
Mais depuis l'est la !!
Y veux pas partir !!
Vous le voyez bien, suspendu ainsi à mes lombaires
Partout ou je vais il est la !
Je le traine ce poids mort
Je l'ignore
Cette grosse caillasse
Alors moi je l'ignore le caillou
L'est mort le caillou
Il est juste la à me regarder la plupart du temps
Mais après le caillou,
Me crie dessus le caillou !
Et après sais plus s'arrêter !
Alors moi je crie aussi,
pour lui montrer
je lui dis
Moi aussi
Moi aussi je peux crier plus fort que toi !!
Mais lui vas toujours plus fort
Et plus longtemps.
Alors je m'assois,
Comme ça,
Et j'attend qu'il s'arrête
Mais s'arrête jamais
avant que je m'endorme
Aux environs
De 4h 49 minutes et 32 secondes
ou peut être 37
37 secondes
Quand je me réveilles,
La plupart du temps crie toujours
Beugle ce con
Braille le caillou
Vocifère la bête
Juste courbé l'apathique
Au bas de mon échine
Sound poetry, metallic sculpture with electroacoustic transducers broadcasting "screams" created with electronic composition, padder, voice microphone, speaker, keyboard toy.
Untilted, 20mn
With Matthieu Fuentes, Anne Delerue, Charlotte Roos and Louis-Jean Rigal
@ Ososphère festival, Strasbourg
May 2017
Various small stages and interactions between different established characters.
This happening is also a radiophonic piece which was broadcast in live on the Radio en construction channel.
Sound poetry, various tools, "dog" scupture (tights, plaster, metal pieces, fake hair), acoustic and analog sounds, paper.